Du calendrier macédonien au calendrier ptolémaïque

Aus dem Vorwort:

« Time is the proper dimension of history. C’est par ces mots qu’Elias J. Bickerman a introduit son ouvrage Chronology of the Ancient World (édition révisée, Londres 1980, p. 9). L’homme est contraint de prendre en compte cette dimension pour fixer tout acte et tout événement, et l’historien qui désire comprendre le passé doit avoir une connaissance précise de la manière dont les Anciens mesuraient le temps. Il ne peut se dérober à cette tâche.

Comme on le sait, aucun problème majeur ne subsiste à partir du moment où Jules César impose, en 46 av. J.-C., sa réforme du calendrier, appliquée correctement sous Auguste et légèrement modifiée par le pape Grégoire XIII en 1582. Ce n’est que depuis le VIIIe siècle que l’ère chrétienne est adoptée de plus en plus en Occident.

Tout autre était la situation dans le monde gréco-romain avant César, sans parler des grands empires du Proche-Orient ancien. L’historien se voit confronté à une multitude de calendriers, très différents les uns des autres et généralement fort mal connus dans leur fonctionnement. De même, il existait plusieurs façons de désigner les années. On se référait aux années de règne des souverains, aux noms des magistrats éponymes ou, beaucoup plus rarement, à une ère, comme celle des Séleucides par exemple. Les problèmes chronologiques comptent donc parmi les plus ardus à résoudre.

En fait, mon but initial n’était pas d’affronter une telle complexité. Envisageant de rédiger une thèse sur le règne de Ptolemée VIII Evergète II, je me suis plongé dans la lecture de très nombreux documents grecs, démotiques et hiéroglyphiques de l’époque ptolémaïque. Mais je me suis continuellement heurté aux difficiles questions chronologiques, et force m’a été d’élargir mon champ d’étude à l’histoire de la Macédoine, voire à celle de toute la période hellénistique. C’est dans cette recherche qu’il faut situer la génèse de cet ouvrage. […] »